Cet été, l’In-Edit vous emmène en vacances. Quittons Nantes et sa grisaille pour le soleil des alentours. Le premier arrêt de notre série estivale nous emmène à Pornic, charmant port de la côte, abris des baigneurs en quête de criques et fief d’un pirate et de son château.

Depuis Nantes, en matinée, il n’y a que deux trains qui se rendent à Pornic. Celui des lève-tôt (7h07) ou bien celui des lève-moins-tôt (midi). Dès la sortie de la gare, le promeneur nantais nonchalant en quête d’exotisme tombe sur l’allée principale de la ville, chargée en terrasse de café, en glaciers, en magasins d’articles bretons (traditionnels bols à votre noms), en étalage de pelles et de seaux ainsi qu’en restaurants plus ou moins cossus. Si vous quittez cette-dernière pour vous rendre sur les hauteurs par des rues en escaliers, vous croiserez les locaux de Pornic qui se rendent au marché, à la messe ou chez leur voisins avec un plat à tarte dans les mains.

Pornic est richement doté en plage, le businessman Nantais fatigué voulant mettre ses pieds dans l’eau  n’a qu’à faire son choix : plage de la Source, une petite plage abritée par les rochers et un établissement thermal huppé ou bien la plage des Sablons, plus grade et situé derrière le port, ou encore plage de l’Etang, plage du Porteau, plage de la Fontaine aux Bretons. Une fois rafraîchi, s’il lui prend un petit creux, il remonte au niveau du centre ou dans les ruelles pornicaises. Assez étonnamment, l’In-Edit n’a pu en trouver qu’un seul servant des moules frites, le Quai 34, une grande brasserie aux parasols jaunes, mais vous trouverez du poisson dans tous les autres. L’activité de pêche est aujourd’hui modeste ; ce sont les bateaux de plaisance qui raffolent des ports de Pornic.

C'est finalement une excellente muse comme le montrent les quelques-uns qui y ont posé leurs cahiers, comme Flaubert et Gracq ou bien leur chevalet comme Gustave Loiseau ou Edgar Maxence. Il n’est pas rare que de petites villes comme celle-ci se gargarisent d’un glorieux héritage artistique, en raison de l’harmonie de leur lignes et la beauté de leur vue. Pornic ne fut pas toujours aussi paisible : au X^ème siècle il fallut se combattre les Vikings, les chasser puis se battre encore pour qu’il ne reviennent pas. Un homme avec un vrai nom de pirate, Alain Barte-Torte, se chargea de ce glorieux fait d’armes. Pour le récompenser d’avoir fait de Pornic le charmant lieu de villégiature qu’on lui connait aujourd’hui, on fit de lui le premier des Ducs de Bretagne !